La technique du batik consiste à faire des réserves sur un tissu, par le biais de cire chaude, pour « bloquer » la teinture qui lui sera appliquée. Ainsi, les parties qui ont été bloquées par la cire se révèlent après l’avoir enlevé à l’eau bouillante.
Il existe 2 techniques pour réaliser un batik : le canting (prononcer tchanting), qui utilise un ustensile avec système de bec verseur, et le cap (pronocer tchap), qui utilise un tampon de cuivre.
Nous détaillerons ci-après la technique du canting.
La technique du canting
Le matériel
Cette technique nécessite les ustensiles suivants :
– canting tulis : outil avec un embout en cuivre, permettant d’appliquer la cire chaude qui se verse par le bec verseur ; il existe différents diamètres de l’embout, selon l’épaisseur des traits à réaliser
– un réchaud dédié au chauffage de la cire
– de la cire d’abeille assez pure
– du tissu blanc en fibres naturelles (coton, soie, lin)
– de la teinture à froid
Etape 1 : le dessin et tracé sur tissu au crayon de papier
A partir d’un tissu en coton blanc, on trace au crayon le dessin choisi. Le crayon partira à l’étape finale.
Etape 2 : le canting
On applique maintenant la cire chaude sur les contours de nos motifs, à l’aide du canting. Puis on réalise le remplissage, soit par des petits motifs (points, traits, etc.) qui donneront du relief et du contraste, soit en comblant une zone. Dans ce cas, il faudra laisser un espace entre le contour et la zone comblée.
Il est important que la cire traverse le tissu, pour remplir sa fonction de blocage.
Etape 3 : la teinture
La teinture à chaud n’est absolument pas appropriée au batik, la chaleur étant propice pour la tenue de la cire.
Pour plusieurs teintes, il faudra procéder des tons clairs au tons foncés, sachant que les teintures se superposent. Il est d’ailleurs recommandé de commencer par les couleurs chaudes (jaune, orange, rouge), et finir par les couleurs froides.
Etape 4 : retrait de la cire
Pour enlever la cire, il suffit de la chauffer, selon 2 manières :
– soit en trempant le tissu dans de l’eau bouillante,
– soit en le repassant au fer, entre 2 feuilles absorbantes (papier buvard, journaux, ou autres).
Se révèlent ainsi les jolis motifs colorés !